Les règles comptables diffèrent d’un pays à l’autre, mais grâce à certaines ententes de réciprocité et des accords de reconnaissance conclus avec des organismes à l’étranger, les CPA peuvent s’expatrier sans reprendre leur carrière à zéro.
La fiscalité est fort différente en France, au Mississippi ou en Afrique du Sud, mais l’Ordre des comptables agréés du Québec a néanmoins conclu des ententes avec ces États, et bien d’autres, pour permettre aux comptables québécois de poursuivre leur carrière à l’étranger sans trop de complications.
Pourquoi certains pays et pas les autres ? La documentation disponible sur le site de l’Ordre des CPA précise que les ententes ont été prises « avec des organismes comptables étrangers dont les conditions d’accès à la profession ont été évaluées comme équivalentes aux normes canadiennes et québécoises ».
De nombreux États américains sont du lot, du Nevada à la Caroline du Sud en passant par le Colorado et le Nebraska. Dans certains cas, comme en Georgie ou à Hawaï, le droit de pratique s’obtient à la réussite de l’Examen final commun. L’Ordre des CPA évalue les candidats québécois en septembre de chaque année, dans de nombreuses villes réparties sur l’ensemble du territoire.
Le comptable Québécois peut-il s’expatrier en Europe?
Le comptable québécois qui reluque le Vieux Continent a hélas moins de choix que celui qui désire explorer l’Amérique. Néanmoins, des ententes facilitent la tâche à ceux qui choisissent l’Irlande ou l’Écosse, ainsi qu’aux nombreux comptables francophones qui visent un renouveau professionnel en France.
L’Ordre des CPA et l’Ordre des experts-comptables de France sont liés par un arrangement de reconnaissance mutuelle qui permet une circulation aisée des ressources humaines entre les deux pays. Si vous « détenez une aptitude légale d’exercer la profession de comptable agréé au Québec ou d‘expert-comptable en France, et si vous avez obtenu un titre de formation délivré par une autorité reconnue ou désignée par le Québec ou la France sur leur territoire respectif », vos qualifications seront reconnues sur les deux territoires. Une bonne nouvelle !
Bien sûr, le comptable agréé devra s’engager à se former aux règles fiscales de son pays d’accueil. Des formations en accéléré pourront lui être suggérées par les organismes comptables de son nouveau pays, et il lui faudra alors étudier rigoureusement la réglementation. Une aventure idéale pour le comptable qui aime lire les petits caractères et qui a une bonne capacité d’adaptation!